Magic Zones [LIVRE]

Les toits de Bloomsbury étaient complètement aspergés par la pluie, qui faisait comprendre aux londoniens que le temps était affreux, et qu’il allait le rester encore un bon moment. Tous les vols étaient annulés pour cette cause. Les aéroports étaient blindés de pré-voyageurs qui se plaignaient sans cesse. Bref, c’était un jour à éviter. Bloomsbury, un quartier habituellement calme et en paix, était vraiment confus de cette mauvaise surprise. Les nuages étaient gris, épais… ils étaient effroyables.

Ce n’était que le matin, et le début de semaine s’annonçait mal. C’était un jour férié, et donc, toutes les maisons s’étaient plongées dans la sombre atmosphère du quartier. On pouvait le remarquer tout simplement parce que l’on ne pouvait rien voir à travers les fenêtres - toutes les lumières étaient éteintes, ce qui sort de l’habituel - et de ce fait, une seule et unique exception ; dans une petite rue pauvre et déserte, juste et pile au coin de Bloomsbury, les fenêtres d’une petite et ridicule maisonnette brillaient, étincelantes. C’était une maison dont le toit était fabriqué de tuiles rouges, et dont le garage était le plus petit de la rue. On pouvait s’y apercevoir à première vue, simplement en observant la largeur de la porte, qui était deux fois, voire trois fois plus petite que celles des autres habitations du quartier.

On ne pouvait comparer cette maison, surtout pas avec celle d’en face. Une grande et belle maison, aux murs extérieurs brillants et dorés. C’était la maison la plus grande et la plus impressionnante du quartier. Elle faisait trois étages et on pouvait même accéder au toit, qui était quand même pas mal grand… À première vue, on pense que ce sont des riches qui y vivent. Mais après de plus amples connaissances avec ces habitants, on peut s’apercevoir que ce sont des fils de riches. Plus de 10 habitants, et différentes voitures. Toute une famille devait sûrement y vivre.

Quant à la maison dont la lumière se tenait, non seulement dans quasi-toutes les pièces de l’appartement, mais aussi à travers les fenêtres - personne ne s’était aperçu de cette lumière puisque tout le monde avait plongé dans le plus grand des sommeils - une seule personne y vivait, belle et bien réveillée. C’était un homme, qui semblait majeur, mais plutôt jeune. Personne ne s’était intéressé à lui depuis son emménagement dans ce quartier. Il était trop bizarre pour eux, évidemment d’après les petites discutions secrètes spéciales-voisins.

Cet homme, en y revenant, était installé devant son ordinateur. Il semblait épuisé. On pouvait remarquer trois carafes de café à côté de son ordinateur. Il n’avait sûrement pas fermé l’œil de la nuit, mais pourquoi ? Son ordinateur semblait vieux, en comparaison aux tout nouveaux modèles de l’actualité. Sa chambre était plutôt originale. Un bureau sur lequel était installé son ordinateur, un lit au coin de la pièce et une fenêtre carrée juste en dessus, dont à travers, l’on pouvait voir passé toutes les gouttes de pluie, et enfin, une petite commode à quelques pas du lit, juste à côté de l’entrée de la chambre. De nombreux dossiers et papras étaient rangés dans cette commode en bois à trois étagères. Il était encore très tôt ; le réveil du jeune garçon - qui était placé sous les carafes de café - indiquait “07:00”.

Le jeune homme, après avoir jeté un coup d’œil sur son réveil, se leva en basculant inconsciemment sa chaise bleue à roulettes vers le coin de la pièce - qui cogna la commode à dossiers - , s’étira, les bras en l’air, bailla pour la énième fois, les mains devant la bouche. Il se retourna en direction de son lit, qui semblait intact depuis plus d’une journée et qui disposait de deux couvertures bien disposées et déjà faites l’une par-dessus l’autre ainsi qu’un grand coussin blanc bien moelleux, fit deux grands pas, les yeux fermés, et se laissa tomber sur son lit. Il laissa ses yeux fermés, et s’endormit enfin. Il plongea dans un profond sommeil, avec un peu de retard sur les centaines d’autres habitants du quartier, qui avaient fait de même il y a plus de dix heures.


Plus tard, inconscient de l'heure qu'il était, le jeune homme se réveilla, épuisé. La prochaine chose qu'il entendit, à son réveil, était justement l'ensemble des sonneries de son téléphone et de son réveil. Certes, un réveil des plus désagréables, mais il devait se dépêcher de sauter de ce matelas, car une dure journée l'attendait, malgré qu'il ne travaillait pas, du moins pas encore... Toujours allongé sur son lit, les yeux entrouverts, il prit son coussin, qui se trouvait juste sous sa tête, et le projeta sur son réveil, qui était à quelques pas de son lit, sur son bureau. Le coussin atteint les carafes de café, qui elles, tombèrent au sol et se brisèrent en mille morceaux. Puis, le coussin tomba sur le réveil. La sonnerie devint alors camouflée grâce au coussin. Manquait plus qu'à s'enlever de la tête le bruit des carafes de café qui se brisaient et le téléphone, quelque part d'autres dans l'appartement, qui sonnait sans cesse.

Le jeune homme lança un grand cri de désespoir, empoigna ses couvertures, les jeta de côté, et sursauta du lit. Il n'arrivait plus à contrôler ses paupières qui se fermaient à chaque fois qu'il essayait d'ouvrir grand les yeux. Désespéré, il fonça les yeux fermés, courant à travers tout l'apartement, jusqu'au salon, qui lui, était un tout petit peu plus grand que sa chambre, et avait l'air bien plus luxueux. Puis, il se jeta sur son téléphone et répondit enfin, se laissant tomber sur son fauteuil bien confortable de couleur bordeau.

-Allô ?! Répondit-il enfin, les yeux entrouverts, installé confortablement sur son fauteuil, les pieds sur la table de marbre.

-John ? C'est bien toi ? Lança une voix féminine de l'autre bout du fil.

Le jeune homme qui semblait s'appeler John souffla un bon coup, se frotta le front avec sa main droite, les yeux toujours fermés, et répondit ;

-Oui, oui, c'est bien moi...

-Mais où étais-tu donc ?! Je t'ai appelé plus de dix fois et tu n'as pas répondu ! Répliqua la voix féminine au garçon.

En l'espace de quelques secondes, le jeune homme retira son téléphone de son oreille, et regarda son écran. Il affichait “13 APPELS MANQUÉS”. C'est enfin là que John ouvrit grand ses yeux avec un peu de chance, impressionné, puis il tourna ses yeux vers le coin de l'écran, où l'heure faisait apparition, et affichait ; “14:30”. Il sursauta comme un kangourou en course, et fonça le plus vite possible vers l'autre coin de l'appartement, où se trouvait la cuisine. Entretemps, il recolla le téléphone à son oreille, et répondit ;

-Euh... excuse-moi, excuse-moi ! Je n'avais pas vu le temps passer... où es-tu ? Demanda-t-il, super stressé, suant comme un porc.

Une fois avoir atteint la cuisine, tenant le téléphone à l'épaule, il enclencha une machine à café. Juste avant la personne du bout de la ligne se remit à parler, le café du jeune John fut prêt.

-Et bien... au bureau, nom d'un troll, où veux-tu que je sois d'autres ? Répondit agressivement la jeune fille, qui, elle, tout comme John, avait l'air stressée.

-Bah... je sais pas... lança doucement le jeune homme en prenant rapidement son café avec lui avant de se diriger vers la porte d'entrée de chez lui.

-Bon, écoute... j'ai ma pause de trente minutes... viens à ce moment là au boulot, et on discutera ensemble... d'accord ? Mais essaye de ne pas transplaner... lança la voix féminine qui semblait si jeune qu'on aurait dit qu'elle avait le même âge que John.

-Je sais à quoi m'en tenir... redit-il doucement, empoignant sa veste qui se trouvait sur son porte-manteau, à côté de la porte d'entrée de son appartement...

-Bon, il faut que je te laisse, j'ai encore beaucoup de limaces devant moi... bye ! Lança la douce voix féminine.

Et la jeune fille raccrocha... John, tenant toujours son café dans la main gauche, posa son téléphone sur une commode qui se trouvait à quelques pas de la porte d'entrée, enfila son manteau, et sortit rapidement de chez lui, essouflé.


Un peu plus tard, le jeune John semblait être arrivé à destination. Il s'arrêta devant un très grand immeuble que l'on pourrait même comparer à un gratte-ciel (Il avait fait tout son chemin à pieds, ce qui n'était pas très comode, surtout après une si dure matinée...). Il observa sa montre. Incroyable... une montre exceptionnelle... cette montre en argent était dotée de six aiguilles... l'une pouvait indiquer les heures, une autre pouvait indiquer les minutes, puis une pour les secondes, et trois autres vraiment impressionnantes qui étaient capables d'indiquer les dixièmes, centièmes, et les millièmes de secondes. Jamais pouvait-on voir une telle montre dans le monde des moldus... enfin... à l'exception près...

Comment un jeune garçon comme John pouvait-il comprendre une telle heure ? À ce moment précis, la montre indiquait “14:22:37:09:07:00”. Et ce, pouvait-on le comprendre seulement après quelques calculs de mémoire... soit John était vraiment bon en mathématiques, soit il devait être très habitué à ce style d'indication d'heure...

Après avoir jeté un coup d'oeil sur sa montre, il reprit sa marche jusqu'à l'entrée du grand immeuble, qui précédait un grand, long, et beau tapis rouge qui allait jusqu'à la lignée des ascenseurs. “Lignée” parce qu'il y avait environ une dizaine d'ascenseurs à disposition. Il y avait donc de quoi prendre, à cet endroit ! John prit l'ascenseur, qui traversa une dizaine d'étages. Puis le jeune garçon en sortit et marcha rapidement jusqu'à un certain endroit de l'étage.

Malheureusement, pour accéder à cet endroit, il fallait une clé. Il frappa à la porte une fois... puis deux... puis trois... voyant que personne n'allait l'ouvrir – on pouvait remarquer qu'il n'y avait personne grâce à la porte et à la vitrine qui étaient en verre, et donc transparentes – John sortit un objet de son manteau. Cet objet avait l'air d'une baguette toute fine, de couleur noire. Elle mesurait environ trente centimètres, et était un peu tordue à quelques endroits. La baguette à la main, il regarda à gauche et à droite pour voir si personne ne le regardait. Il semblait vouloir être discret. Il inséra sa baguette dans la sérrure de la porte, et chuchota de sorte que personne ne l'entend ; Aloh-homora !

Un flash apparut en l'espace d'une seconde aux environs de la sérrure, et la porte s'ouvrit, comme par magie. John poussa la porte, puis entra. Il parcourut la pièce. Ce devait être un bureau, cela expliquerait tout... il n'y avait personne dans la pièce actuelle. Il décida donc d'aller jeter un coup d'oeil dans la réserve. Il entra, - la porte ouverte, - et aperçu une jeune fille qui semblait avoir environ le même âge que lui. Une jeune fille charmante aux cheveux longs, lisses et roux, accompagnés d'un ruban rouge tout neuf. Cette jeune et charmante demoiselle avait les yeux bleus pétillants et portait une robe à couleurs exotiques. Elle se retourna vers John, effrayée.

-Oh, ce n'est que toi... j'avais peur que quelqu'un était venu cambrioler mon bureau, ou quelque chose comme ça... confia la charmante jeune fille à John.

La jeune fille avait la même voix que celle du téléphone qui avait réveillé John. Ce devait sûrement être elle.

-Euh... oui, euh... je suis venu, comme prévu... répondit John, hypnotisé par le charme de la jeune demoiselle aux yeux étincelants.

-Oui, attends un instant... suggéra-t-elle.

Elle se retourna vers son bureau en bois, surlequel était classé des tas de dossiers, fit quelques pas en cette direction, et appuya sur un bouton d'une petite machine noire.

-Je prends ma pause, monsieur ! Lança la jeune fille en laissant son doigt appuyé sur le bouton.

Ce devait être une machine permettant de communiquer avec n'importe quel bureau de l'immeuble. Elle lâcha le bouton, puis se remit à parler.

-Dépêchons-nous... je n'ai qu'une heure à te consacrer... suis-moi... dit-elle en prenant des clés qui étaient unies par un porte-clés, se trouvant sur le bureau.

La jeune fille sortit de la pièce, suivie par John. Elle ferma la porte grâce à ses clés, et reprit la marche.

-Mais dis-moi... comment as-tu fait pour entrer dans mon bureau ? Il me semblait avoir fermé la porte à clés, non ? Demanda-t-elle à John.

-Euh... oui... euh... en fffffait, euh... oui, je sais... euh... la porte était déjà ouverte ! Répondit-il, essayant de cacher le fait qu'il a usé de la magie pour entrer.

-Hahaha ! Fit-elle semblant de rire... Tu crois vraiment que je vais croire ces sotises ! Ca saute aux yeux que tu as utilisé de la mag...

Il lui mit la main devant la bouche pour qu'elle se taise, car sans le faire exprès, elle allait prononcé sa phrase à haute voix, et tout le monde l'aurait entendu. La magie devait sûrement être un secret... quelque chose qui ne devait pas être découvert par les autres... cela expliquerait le comportement de John depuis le début. Dès, qu'il retira sa main de devant la bouche de la jeune fille, elle reprit la parole.

-Fiouf, merci ! C'était moins une ! Lança la jeune fille, le sourire aux lèvres.

Et il la suivit jusqu'à la cafétéria, qui elle, se trouvait juste à l' étage en dessous du bureau de la jeune fille.

Il voulait être aurore, c'est évident ! Il a toujours rêvé de l'être ! Enfin... jusqu'à sa troisième année à l'école de sorcellerie où son envie et son espoir d'en devenir un disparaît, lors d'un cours de Défense Contre les Forces du Mal, lorsque le professeur évoque les conditions et points négatifs qui apparaissent dans le métier, y comprit le nombre d'aurores qui meurent chaque année. Il avait vraiment envie de le devenir. C'était ça qu'il voulait pour son avenir. Il se fichait de ce toutes les recherches qu'il devrait faire à son réveil pour trouver un bon endroit où faire ses études. Tout ce qu'il voulait, c'est remercier de tout son coeur son amie Sandy pour lui avoir ouvert les yeux. Alors, il s'endormit enfin.


Le lendemain matin... la pluie cessa enfin. Le beau temps était revenu, après trois longues journées de ravages. Le sol n'était pas encore sec, évidemment, et les arbres souriaient, ils avaient eu leur part. John se leva du bon pied. Il se sentait vraiment bien. Jamais il n'avait été aussi bien de sa vie. Il avait le sourire aux lèvres, mais une rude journée l'attendait. Tout d'abord, il devait aller parler à son amie Sandy pour la remercier. Sans elle, ses réponses n'auraient pas apparus. Peut-être même jamais. Puis, il devait se mettre à chhercher un endroit qui pourrait coller avec ses envies. Peut-être une école de formation ? Ou un test pour décrocher un diplôme ? Non, il ne devait pas encore penser à ça. La première chose à faire était d'aller à la rencontre de son amie Sandy.

Il se leva, alla se préparer un café, fila sous la douche pour se réveiller un peu plus vite, puis alla prendre son café, qui l'avait attendu pendant 10 minutes alors qu'il était pendant tout ce temps-là sous la douche. Il prit une gorgée, et posa son café, alors qu'il avait à peine mouillé ses lèvres. Mais le café n'avait pas réchauffé sa gorge. Il était froid, tout comme hier à la cafétéria. Il se souvint alors de ce qu'il avait fait hier à la cafétéria, et décida de faire pareil. Il tint fermement son verre, laissa couler tout le café dans son lavabot, et remit son verre sous sa machine à café afin d'avoir le droit à une nouvelle et agréable tasse de café bien chaude.

-Cette nuit a été fantastique ! Mais maintenant, je veux que cette journée ainsi que la prochaine nuit soient fantastiques ! Dit-il, le sourire montant jusqu'aux oreilles.

C'était son argument. Après tout, il avait bien raison. Il prit son café qui était à présent bien chaud, et s'installa sur la table. Il ne lui manquait plus qu'un bon journal dont les mystérieuses pages étaient à découvrir. Il but rapidement son café, et se prépara à sortir. Sans oublier son manteau et ses clés, il sortit de chez lui, et se rendit au bureau de son amie Sandy. Il arriva donc à l'étage où elle était sensée travailler, fit le même coup qu'hier – C'est à dire lancer un sortilège sur la serrure de la porte afin d'entrer, bien qu'il ne voyait personne à l'intérieur et qu'il pensait donc que son amie était encore dans la réserve – et alla directement à la réserve. Bizarrement, à première vue, il ne voyait personne. Il chercha alors, sans cesse, pendant 20 à 30 minutes, mais le résultat ; Il n'y avait personne. Il retourna alors dans la pièce principale, et chercha aussi longtemps qu'il l'avait fait dans la réserve, mais le résultat était le même ; Sandy n'était pas là.

Une idée lui vint à l'esprit. Peut-être était-ce l'heure de sa pause ? Alors il alla à la cafétéria. Il observa pendant dix minutes chaque table, paralysé. Le voyant, on avait vraiment l'impression qu'il n'avait jamais autant réfléchi de sa vie. Il se décida alors à bouger. Il alla voir la serveuse, dépassant toute la queue-leu-leu où dee nombreuses personnes attendaient d'être servies, et demanda ;

-Euh... N'avez-vous pas vu Sandra par hasard ?

-Non, désolé... oh, mais je me souviens... tu es le type d'hier qui était aux côtés de Sandra ? Et bien non, désolé... je n'ai pas vu Sandra de la journée... après que tu es parti hier après-midi, Sandra est restée au moins dix minutes paralysée je ne sais pourquoi... et après ça, elle avait l'air vraiment stressée et mal à l'aise. Elle a filé rapidement. Et depuis, je ne l'ai pas revu. C'est étrange. Normalement, elle passe toutes ses pauses à la cafétéria, et aujourd'hui est un jour où elle est sensée travailler... n'est-elle pas dans son bureau ? Demanda la serveuse.

-Non non ! Je suis déjà aller voir... bon, et bien... je vais continuer de chercher... merci... Répondit-il, déçu mais aussi pensif.

John, réfléchissant tout autant que toute à l'heure, quitta la cafétéria, ainsi que l'enceinte du bâtiment.

-J'ai une idée, je vais me rendre chez elle ! Mais... oui... il me faut quelque chose pour m'excuser de ma réaction d'hier... je sais ! Un bouquet de fleurs ! Non, encore mieux ; Un bouquet de Rose Redette ! Malgré qu'elles sont magiques, ce sont l'une des plus belles fleurs du Monde des Sorciers... et... elle est innofensive, donc Sandy ne risque rien ! Parfait ! Se dit-il tandis que les passants le prenaient pour un fou à cause qu'il parlait tout seul dans la rue.

Là, sans faire attention des gens qu'il y avait autour de lui, John commença à mouvementer sa main droite, comme s'il voulait se procurer du vent avec un éventail imaginaire. Au troisième mouvement, un bouquet de fleurs apparut dans la même main, comme par magie. Ces fleurs ressemblaient fortement à des Roses... ce devait sûrement être les Roses Redettes dont il parlait avant. Personne ne l'avait vu faire ce tour de magie, malgré qu'il se faisait agresser de regards noirs juste avant à cause qu'il parlait tout seul.

-Hé ! Les cours de Botanique que j'ai suivit à l'école de sorcellerie ne m'ont pas servi à rien ! Remarqua-t-il, fier de s'être souvenu du sortilège – sans formule obligatoire – permettant de faire apparaître un bouquet de fleurs de notre choix.


Une fois arrivé devant la maison de son amie Sandra – dont le surnom était Sandy - , il frappa à la porte. Personne ne répondait. Il frappa une seconde fois, impatient. Voyant que personne ne se montrait, il sonna. Il commença à devenir inquiet. Il alla voir à travers la fenêtre (depuis l'extérieur) pour voir s'il remarquait quelque chose, mais c'était le noir absolu, comme si cette maison avait été abandonnée il y a longtemps. Il retourna vers la porte, pointa sa baguette sur la serrure de la porte d'entrée, et lança ;

-Aloh-homora ! Dit-il discrètement afin que les voisins ne l'entendent pas.

C'était le même sortilège qu'il avait utilisé pour ouvrir la porte du bureau de son amie. C'était donc confirmé ; Ce sortilège permet d'ouvrir les portes qui sont verrouillées, exceptées celles qui ont été verrouillées grâce à la magie. Elles, peuvent être ouvertes avec un minimum d'expérience, selon le sortilège de verrouillage qui a été lancé sur la porte. La porte de Sandra s'ouvrit. Le sortilège de John avait marché.

-Youpi ! J'avais peur qu'elle avait verrouillé la porte avec un maléfice, mais elle ne l'a pas fait... Se dit-il.

John pénétra dans la maison, et alluma la lumière. Tout était normal, excepté le fait qu'il ne sentait aucune présence à l'intérieur. Étonné et inquiet, il posa le bouquet de fleurs dans un vase vide qui se trouvait juste à côté de l'entrée. Il l'avait rempli d'eau grâce à l'aquarium qui se trouvait juste à côté également, où les poissons nageaient tranquillement, sans aucun soucis. Heureusement, il n'avait prit qu'un peu d'eau, sinon, les poissons serait déjà morts-étouffés pour manque d'eau. Malgré la lumière qu'il avait allumé, il faisait quand même pas mal sombre dans l'appartement. C'était très étrange. Commes'il avait un mauvais pressentiment, il sortit sa baguette. Le silence total. Discrètement, il fit quelques pas.

Tout à coup, un bruit surgit derrière lui. Il se retourna en vitesse, pointa sa baguette n'importe où, et cria ;

-Paralysis !

Sandy avait ensorcelé la boite de nourriture pour poissons afin que la boîte vole elle même jusqu'à se trouver en-dessus de l'aquirium et verser de la nourriture pour nourrrir les poissons. Le bruit n'était en fait que simplement cette boîte qui versait les petites miettes afin de nourrir les poissons. John était terrorifié, il avait vraiment peur. Son sortilège avait paralysé la boite, il fit un mouvement avec sa baguette très brièvement, vers l'aquarium, afin que la boite se remette à verser la nourriture.

John avait baissé sa garde, comme s'il ne s'inquiétait plus du tout de ce qui pouvait arrivé, après l'intervention de la nourriture pour poissons. Il se retourna en direction de l'appartement. La lumière s'éteint toute seule. C'était encore plus étrange. John était très tendu, ce n'était pas normal.

-Lumos !

Une lueur très forte se dégagea du bout de sa baguette. Cela lui servait de lampe de poche. Il arriva devant une pièce. Discrètement, il se glissa contre le mur (extérieur de la pièce), compta jusqu'à trois, puis surgit en un coup dans la pièce avec sa lumière. C'était la salle de bains, parraissait-il. Il n'y avait personne. Il sortit alors de la pièce, tout doucement, toujours sur sa garde, puis passa à la cuisine, qui elle, était juste à côté. Il fit pareil, et aucun signe de vie ne se présentait. Il fouilla quand même pour bien en être sûr, tenant fermement sa baguette à la main. La lueur que dégageait sa baguette faiblissait au fil des secondes. Il l'avait confirmé lui-même ; Il n'y avait personne. Du moins, dans la cuisine...

-Lumos ! Répéta-t-il afin que la lumière de sa baguette redevienne aussi forte qu'avant.

Il quitta la cuisine, puis se mit à la chambre. Il n'y avait personne, tout comme dans les autres pièces, qu'il avait rapidement fouillé juste après. La maison était vide. Aucun signe de vie. C'était très étrange. Et là, une idée lui vint à l'esprit. Hier soir, il avait reçu de nombreux messages de la part de son amie. Peut-être pourrait-il se mettre à la recherche du répondeur de Sandra, afin de parcourir les messages envoyés. Ainsi, il pourrait peut-être savoir où elle se trouve. Il se rendit dans le salon – car il était presque sûr que le répondeur de son amie s'y trouvait – et se mit à le chercher. Il ne lui fallut pas plus de 30 secondes pour le trouver. Il était simplement posé sur le coin de la table du salon, en plein milieu de la pièce.

Il appuya sur un bouton, et la voix du répondeur apparut ;

-8 messages envoyés les dernières 24 heures.

John devait se dépêcher de tous les examiner. Il ne manquait plus que quelques minutes afin que les 24 heures s'écoulent et donc que les messages disparaissent, dans une intervalle d'environ 1 minute entre chaque message. Il cliqua alors sur un bouton.

-Message envoyé hier à 17:04 ;

-John... euh... écoute... je me sens coupable de ce qui s'est passé à la cafétéria... si tu es chez toi en ce moment même, réponds, je t'en prie... … Hmmm...

-Message envoyé hier à 17:06 ;

-John ! Je m'excuse pour mon comportement de toute à l'heure... je n'aurai pas dû poser ces questions... je comprends ta réaction... et... appelle-moi dès que tu peux pour qu'on fixe une heure... euh... demain ?

-Message envoyé hier à 17:07 ;

-Je t'en prie ! Je sais que tu es chez toi ! Réponds ! … Je veux que tu me pardonnes !

-Message envoyé hier à 17:09 ;

-Bon, si tu ne réponds pas, je fonce out de suite chez toi ! …

-Message envoyé hier à 17:21 ;

-Hmmm... je ne suis pas entré par effraction... sois tu restes discrètement chez toi sans m'ouvrir, soit tu es vraiment dehors... bon, si c'est le cas, réponds-moi dès que tu reçois ce message, s'il te plaît...

-Message envoyé hier à 17:21 ;

-John, je deviens folle ! Je t'en prie, où es-tu ?

-Message envoyé hier à 17:22 ;

-Bon, tu as beau ne pas me répondre, je vais faire des recherches de mon côté pour trouver quelque chose qui t'intéresserait...

-Message envoyé hier à 17:30 ;

-Bon, écoute... j'ai bien réfléchi, et... tu m'as ouvert les yeux... c'est vrai, j'ai vécu très longtemps dans le Monde des Sorciers, et aujourd'hui, je travaille dans un petit bureau complètement minable... j'espère qu'on se reverra un jour, et j te souhaite de trouver le bonheur si ce n'est pas le cas... bye... John...

-Fin de lecture des messages envoyés.

John était vraiment étonné après avoir lu tous ces messages. Il avait récolté pas mal d'informations grâce à ça, mais il ne savait toujours pas où elle se trouvait. Au moins, une chose était sûre... Sandra n'est pas, et plus dans le monde des Moldus. Pourquoi ?


John ne réfléchissait alors plus. Comme si tout ça était derrière lui, et qu'il vivait déjà le futur. Il rentra chez lui. Plus aucune inquiétude. Plus aucune pensée, sauf une. Une seule chose l'intéressait à l'heure qu'il était. Il voulais être Aurore. Il rentra alors chez lui avec cette seule et unique pensée. Il ne pensait plus du tout à son amie Sandy. Une fois arrivé chez lui, il trouva une lettre à sa porte. C'était étrange. Cela faisait pas moins de deux mois qu'il n'avait pas reçu une lettre. La dernière fois, c'était une lettre déposée par l'État pour confirmer qu'il avait enfin emménagé dans le quartier de Bloomsbury. Étonné, il pensais vraiment que c'était une lettre qu'avait déposé Sandra pendant qu'il était à sa recherche. Il l'ouvrit. La lettre disait ;